Notre identité d’orthophoniste nous met au carrefour de nombreuses disciplines telles que la médecine, les neurosciences, la psychologie, la pédagogie, la linguistique, … Nos patients souffrant de difficultés relevant de ces différents champs, nous sommes poussés à chercher des moyens toujours plus efficaces pour les aider.
Nous avons trouvé dans les recherches cognitives actuelles , et particulièrement dans les travaux d’Antoine de la Garanderie, un corpus théorique et pratique adapté à la rééducation orthophonique.
S’appuyant sur l’idée que nous pouvions, par l’introspection, observer notre cerveau au travail, ce chercheur a mis en évidence les lois à la fois individuelles et générales de la vie mentale. Chacun disposerait donc du pouvoir de « sa réussite », pour autant qu’en toute conscience, il mette en œuvre des procédures mentales pertinentes par rapport à lui-même et à la tâche proposée.
Faire de la Gestion mentale, c’est d’abord savoir qu’une pensée, dans le prolongement d’une perception, nait et se nourrit de représentations évoquées visuellement et/ou auditivement, à partir d’objets réels ou symboliques. Cette pensée a besoin de projets ; elle se structure différemment selon qu’elle est attention, mémorisation, compréhension, réflexion ou imagination.
C’est ensuite une pratique débouchant sur une démarche interrogative entre l’orthophoniste et le patient, au cours de laquelle ce dernier, ayant compris les raisons intrinsèques de son inadaptation, se voit proposer des moyens finement adaptés à ses besoins : il devient promoteur actif de son évolution.
Ce nouvel outil professionnel, loin de récuser les rééducations et les connaissances classiques, vient au contraire les enrichir en y ajoutant le point de vue inexploré de la personne s’observant penser.
France PAGES
orthophoniste, formatrice en Gestion mentale
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.